Jardin d’agrément, potager ou verger, les pucerons sont absolument partout. Indispensables à la biodiversité, ceux-ci deviennent vite nuisibles quand ils sont en surnombre. Dans ce cas, comment lutter en bio contre ces petits insectes piqueurs ?
En quoi les pucerons sont-ils nuisibles au jardin ?
À travers le monde, il existe plus de 4000 variétés de pucerons répertoriées à ce jour. Seulement 200 d’entre elles sont considérées comme nuisibles pour les cultures, les plantations et les fleurs. Ces insectes dont la taille ne dépasse pas quelques millimètres, peuvent être de couleur blanc, noir ou vert.
Ils se nourrissent de la sève des arbustes, plantes potagères et autres fleurs qui renferme de nombreux nutriments. Pour y parvenir, ces minuscules petites bêtes piquent la plante, ce qui leur vaut l’appellation d’insectes piqueurs. C’est également la raison pour laquelle ils sont principalement agglutinés au niveau des jeunes pousses plutôt qu’au niveau des rameaux aoûtes trop dures à percer.
Rapidement, la population peut s’agrandir au point de recouvrir totalement le bourgeon ou la tige de l’année. La croissance de la plante sur laquelle ils se trouvent est considérablement freiné, mettant en péril son développement ou les récoltes attendues. Par ailleurs, les multiples piqûres des ces insectes sont autant de risques de transmission de maladies. En cas d’infection, la plante déjà affaiblie peut dépérir.
Des larves de coccinelles pour donner un petit coup de pouce à la nature
Dans un écosystème bien équilibré, les populations de ces nuisibles sont régulées par la présence de prédateurs. S’il y a prolifération au jardin, c’est parce que ces derniers n’y sont plus aussi présents que dans un milieu naturel. Ils ne peuvent donc plus jouer leur rôle de régulation et les pucerons peuvent proliférer tranquillement.
À ce jour, l’une des méthodes les plus efficaces consiste tout simplement à réintroduire des prédateurs naturels dans le jardin. Parmi ces auxiliaires, la coccinelle qui, à l’état larvaire, dévore tous les jours entre 150 à 250 pucerons. À l’état adulte, ces insectes font toujours partie de son régime alimentaire, même si elle en mange un peu moins, de l’ordre de 40 à 80 quotidiennement.
Après avoir été utilisée dans l’agriculture bio, cette méthode est désormais proposée au jardinier. Ainsi, des boutiques de jardinage bio comme monjardinbio.com proposent la vente de coccinelles au stade larvaire.
Attention toutefois à n’acheter que des espèces européennes faciles à reconnaître puisque elles ont 7 points sur le dessus. Trop souvent, il s’agit de leurs cousines asiatiques bien plus dominantes que nos espèces locales. A terme, le risque est de voir disparaître la coccinelle de nos régions.
Enfin, passer la tondeuse un peu moins souvent, installer un hôtel à insectes et mettre des nichoirs à oiseaux dans vos arbres sont de bons moyens pour favoriser la biodiversité au jardin, et donc d’éviter la présence de nuisibles.
Les autres techniques qui marche plus ou moins
Bien évidemment, si vous avez déjà effectué une recherche sur internet à « Comment lutter naturellement contre les pucerons ? », vous avez probablement trouvé de nombreuses astuces de jardinier.
Le savoir noir
Certaines sont efficaces, d’autres beaucoup moins. Bien souvent, elles sont un impact non négligeable sur l’environnement ou sur les sols. C’est notamment le cas du savon noir qui est certes efficace, mais désastreux pour la biodiversité du sol.
C’est un peu dommage, surtout si vous avez adopté des éco-gestes comme le paillage de vos plates-bandes ou de votre potager.
Fabriquer ses propres purins
Plus respectueuse de l’environnement, l’utilisation de certains purins notamment de prêle peut-être une bonne alternative naturelle.
Toutefois, quand on a un petit jardin de ville, pas facile de fabriquer soi-même son purin quand on sait l’odeur que cela dégage.
Planter de l’oignon ou de l’ail
Vous pouvez planter de l’ail ou de l’oignon à proximité des végétaux que vous cherchez à protéger. De manière général, la présence de plantes aromatiques est efficace en préventif car l’odeur dégagée n’est pas appréciée des pucerons. C’est donc un bon moyen de les éloigner pendant la saison estivale.
Enfin, il faut porter une attention particulière aux fourmis qui élèvent les pucerons pour leur miellat.