Potager : Comment faire des semences soi-même ?

graines a semer pour potager

Beaucoup de plantes cultivées se multiplient par graines. Toutes nos explications et conseils pour réaliser vous-même vos semences comme un pro.

Quels sont les avantages de produire soi-même ses semences ?

  1. De pouvoir conserver des espèces ou variétés introuvables dans le commerce.
  2. D’avoir ses propres semences.
  3. De permettre de cultiver ce qu’il vous semble bon, les variétés disparaissant de plus en plus des catalogues.
  4. D’apporter des satisfactions personnelles ! Grâce à certains anciens jardiniers amateurs, un nombre important d’anciennes variétés ont pu être sauvées et recensées lors de l’inventaire des plantes cultivées en France.

Est-il facile de produire ses semences ?

Pour certaines espèces ou variétés, cela ne pose pas trop de problèmes ; pour d’autres, c’est assez complexe et difficile, car si généralement les espèces ne se croisent pas entre elles, il n’en est pas de même pour la plupart des variétés.

Voici quelques précautions particulières à prendre pour réussir :

  1. Choisir toujours les plus beaux sujets comme porte-graines ; ils doivent être exempts de maladies et bien représenter l’espèce ou la variété.
  2. Tenir compte de leur précocité, de l’adaptation à la nature du sol et au climat, de leur résistance au parasitisme.
  3. Pour les plantes allogames (dont la fécondation présente un caractère croisé), il ne faut cultiver comme reproducteurs qu’une seule variété par espèce pour éviter les croisements. Renseignez-vous dans votre voisinage pour être sûr que personne n’élève d’autres variétés « porte-graines » de la même espèce.
  4. Pour certaines plantes dont la carotte, vérifier qu’il n’y ait pas de carottes sauvages dans les environs.
  5. Généralement, il faut toujours récolter les graines à parfaite maturité, au fur et à mesure de leur mûrissement.
  6. De préférence, récolter les semences par temps sec, les faire sécher quelques jours à l’ombre sur une toile ou une feuille de papier, dans un endroit aéré ; surtout ne pas les exposer au soleil, ni à une forte chaleur.
  7. Les conserver dans des sachets en papier ou en toile, puis les stocker dans des boîtes en fer, dans un endroit à l’abri de l’humidité, sec et frais.
  8. Étiqueter chaque sachet et marquer la date de la récolte des semences.
  9. Les surveiller de temps en temps.
  10. Ne pas essayer de reproduire des graines avec des variétés hybrides qui souvent dégénèrent rapidement.
  11. Ne pas oublier de préserver certains des porte-graines des oiseaux à l’aide de filets.

Une très grande majorité de plantes potagères ou condimentaires portent des fleurs « hermaphrodites » (c’est-à-dire qu’elles contiennent chacune des organes mâles « étamines » et femelles « pistil » nécessaires à la reproduction).

D’autres plantes sont dioïques (se dit des plantes ne portant que des fleurs mâles et d’autres que des fleurs femelles). Certaines sont monoïques, ce sont des plantes portant à la fois des fleurs mâles et des fleurs femelles. Il y a un petit nombre de plantes « polygames » qui portent à la fois des fleurs mâles, des fleurs femelles et des fleurs hermaphrodites.

semence potager

Une fleur complète se compose généralement d’un calice, d’une corolle, d’étamines et d’un ovaire surmonté d’un pistil.

Les principales plantes légumières dont un bon jardinier peut reproduire lui-même les graines sont :

  • la carotte,
  • le cresson des jardins,
  • le cresson alénois,
  • le cerfeuil,
  • le cerfeuil bulbeux,
  • la fève,
  • les haricots,
  • les pois,
  • l’oignon,
  • les poireaux,
  • les radis,
  • les scorsonères,
  • les salsifis,
  • la roquette,
  • la pimprenelle,
  • le persil,
  • le persil tubéreux,
  • le scolyme d’Espagne,
  • le chervis,
  • l’œnothère bisannuelle,
  • les piments,
  • les tomates,
  • les courges,
  • les melons,
  • les concombres…

Pour ces 3 dernières espèces, il faut pratiquer la fécondation artificielle.

Pour les crucifères et les choux en particulier, il est très difficile de faire ses semences (pour garder les variétés à peu près pures) car il faut beaucoup de porte-graines et être absolument sûr qu’il n’y a pas d’autres variétés montées à graines aux alentours ; n’oubliez pas que les insectes se déplacent facilement !

Certaines composées (chicorées, laitues), les légumineuses (fèves, lentilles, pois et haricots), les solanacées (piments et tomates) ainsi que les mâches, sont généralement autogames (l’autofécondation se fait à peu près fidèlement sans trop de précautions).

Certaines plantes potagères produisent leurs graines dès la première année (annuelles), d’autres à partir de la seconde année (bisannuelles), certaines ne produisent pas de semences sous notre climat.

Les premières graines venant à maturité sont souvent les meilleures. Certaines graines demandent à être conservées, stratifiées dans du sable.

Surveiller tous les jours vos reproducteurs car pour certaines espèces, les graines tombent facilement ; il faut donc les récolter successivement selon leur maturité.

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