Joseph Chauffrey a fait plus que donner sa propre définition de la permaculture, il l’a mis en pratique. Pour lui, la permaculture c’est la création d’un jardin autonome, harmonieux, résiliant et durable. Un jardin qui demande le minimum d’énergie possible pour fonctionner. En 2012, il s’est lancé dans un projet de permaculture dans son jardin à Sotteville-lès-Rouen.
Le principe paraît simple : dans un jardin urbain, cultiver assez de fruits et de légumes pour vivre en autonomie. Le jardin, d’une surface de 150 m², est composé d’un verger de 10 m², d’un potager de 25 m², d’une mare et d’une serre. Les récoltes seraient suffisantes pour nourrir 2 personnes durant toute une année. Pourtant, en réalité, il s’agit d’un vrai défi difficile. Grâce à sa détermination, de la rigueur et une bonne organisation, Joseph Chauffrey a pu avancer. Les résultats sont plus que surprenants, car en 2015, il a pu produire 300 kg de légumes et de fruits de différentes variétés ! Cela sans utiliser ni engrais chimiques ni pesticides !
Étant donné que la récolte est suffisante, Joseph et sa femme n’ont nul besoin d’acheter de légumes. Vu le résultat, beaucoup pourraient penser que cela nécessite de nombreuses heures de travail. Cependant, l’expert en permaculture affirme ne passer moins de 10 heures par semaine au jardinage ! Pourtant, rien n’est laissé au hasard : les légumes, les fruits, les espaces, les aménagements, etc. Joseph ne voulait pas seulement que son jardin soit productif, il souhaitait aussi qu’il soit beau à voir et qu’il puisse attirer naturellement les oiseaux et les insectes. D’où l’intérêt de la mare.
Joseph Chauffrey vous communique ses secrets
Allier l’utile à l’agréable, voilà l’avantage d’un tel projet. Pour ceux ou celles qui veulent se lancer, Joseph Chauffrey vous livre ses astuces et des conseils importants.
Aménagement de l’espace : un critère de réussite
Une des premières choses à faire c’est la conception d’un plan d’aménagement de l’espace du jardin. Ce plan peut évoluer au fil du temps, mais il est primordial de se baser sur l’existant sur le terrain, les souhaits ainsi que la place à attribuer à chaque élément. Aussi, les végétaux doivent être placés en prenant en compte leurs spécificités, besoins en lumière et aussi leurs interactions avec les autres végétaux. L’étendue de la surface disponible est aussi un facteur important à observer. Dans ce sens, l’espace doit être optimisé au maximum. La verticalité devrait permettre de gagner le maximum de place.
Les échanges entre végétaux sont à favoriser
En utilisant les bonnes méthodes et en étant observateur, il est possible de produire plus. La bonne astuce est de mélanger la culture des légumes de manière à favoriser les interactions entre les végétaux. Chaque élément du jardin doit avoir une fonction précise. Comme exemple, la mare aménagée par Joseph peut accueillir des insectes, mais peut aussi servir d’abreuvoir à oiseaux. Ces derniers éloignent les insectes nuisibles comme les chenilles. L’abondance de la biodiversité et les interactions entre l’ensemble des éléments sont favorables face aux aléas climatiques.
L’intérêt de la protection du sol
La terre cultivée doit être favorable à une bonne récolte. Ici aussi, il convient de connaître et d’appliquer les bonnes astuces. Le tassement de la terre est moins favorable au développement des végétaux, car l’eau et l’air peinent à circuler et les plantes accèdent difficilement aux éléments nutritifs du sol. Pour éviter le tassement, il suffit de ne pas marcher directement sur la terre. Pour ce faire, il est possible d’installer une structure qui permette d’éviter de marcher directement sur toute surface de terre dédiée à la culture. L’usage d’engrais peut être utile pour améliorer la qualité du sol en milieu urbain, mais il faut choisir de l’engrais vert.
Un travail très soigné sur tout le jardin
Si vous disposez d’un petit jardin, il vous sera plus facile de soigner chaque centimètre carré. Plus votre jardin est grand, plus le temps nécessaire pour son entretien sera considérable. Il convient toujours d’utiliser les bonnes astuces pour aboutir à un résultat satisfaisant. Vous devez être attentif à tout ce qui se passe dans les alentours afin de pouvoir faire preuve de réactivité et prendre les bonnes décisions. Mildiou et chenilles font partie des agents nuisibles qu’il faut absolument surveiller. En un temps minime, les dégâts peuvent être énormes si les bonnes actions ne sont pas faites au bon moment.
Du bon temps et l’expérimentation
Dans le cas où vous seriez décidé à vous lancer dans la permaculture, il vous faudrait vous documenter sur le sujet en vue de monter en compétence. Vous apprendrez des techniques intéressantes et vous pourrez les mettre en pratique. Ce qui est intéressant c’est de pouvoir ressentir du plaisir en s’occupant de son jardin. Vous pourrez optimiser le temps passé au jardinage au fil du temps. Le résultat vous donnera encore plus de motivation.
À vous de jouer
Pour commencer un tel projet, il vous est recommandé de vous documenter au maximum, de visionner plusieurs vidéos de professionnels. Ensuite, il faut procéder étape par étape. Avec le temps, vous serez vous-même un spécialiste. Au début, procédez par la création d’un petit bout de potager et transformez progressivement votre jardin selon vos objectifs.
Des livres pour vous aider à démarrer
Voici une sélection des meilleurs livres sur la permaculture qui vous serviront pour démarrer l’aventure et pourquoi pas atteindre la productivité exemplaire de Joseph Chauffrey :