Conservez vos récoltes d’automne avec ces méthodes ancestrales

légumes

Les mois d’automne apportent avec eux l’abondance des récoltes. Profiter au maximum de ces aliments savoureux et nutritifs requiert une bonne conservation. Heureusement, nos ancêtres ont mis au point des méthodes éprouvées pour conserver les aliments sans recourir à la congélation moderne. Cet article vous présentera plusieurs techniques de conservation ancestrales qui vous permettront de profiter au maximum de votre récolte d’automne.

Le séchage : une méthode simple et efficace

Le séchage est une technique de conservation consistant à retirer toute l’eau contenue dans un aliment. En empêchant la prolifération des bactéries et des champignons, on peut ainsi prolonger considérablement sa durée de vie. Le processus de séchage est naturel, économique et écologique car il n’utilise pas d’énergie électrique ou chimique.

Le séchage à l’air libre

Pour effectuer le séchage à l’air libre, il suffit de disposer judicieusement les aliments sur un support propre (grillage, claie, étagère) et de les placer dans un endroit sec et bien ventilé, à l’abri de la lumière directe. Les fruits et légumes peuvent être coupés en fines tranches ou morceaux pour faciliter le séchage, tandis que les herbes peuvent être suspendues en bouquets tête en bas. Le temps de séchage varie en fonction du type d’aliment et des conditions climatiques.

Le séchage au four

Si l’humidité ambiante est trop élevée, il est possible de réaliser le séchage dans un four traditionnel, en veillant à maintenir une température basse (autour de 50-60 °C) et à laisser la porte entrouverte pour permettre à l’air humide de s’échapper. Un thermomètre de cuisson peut être utile pour surveiller la température lors du séchage au four.

La lacto-fermentation : des aliments vivants et nutritifs

lacto fermentation

La lacto-fermentation est un procédé biologique naturel qui permet de conserver les aliments tout en préservant leur goût et leur valeur nutritive. Cette méthode ancestrale repose sur l’action des bactéries lactiques qui transforment les sucres des aliments en acide lactique, créant ainsi un milieu acide et anaérobie défavorable au développement des germes pathogènes.

Préparation des légumes lacto-fermentés

Pour lacto-fermenter des légumes, il suffit de les laver soigneusement, de les couper en morceaux et de les tasser fermement dans un récipient adapté (pot en terre cuite, bocal en verre avec joint d’eau). Il est important de recouvrir complètement les légumes avec une saumure (eau filtrée ou bouillie et refroidie, salée à 2% de sel) pour éviter l’exposition à l’air, qui favoriserait la formation de moisissures. Le récipient doit être fermé hermétiquement et placé dans un endroit frais et sombre pendant plusieurs semaines, le temps que la fermentation se produise.

Les bienfaits pour la santé

En plus d’améliorer la conservation des aliments, la lacto-fermentation a également des effets bénéfiques sur la digestion et le système immunitaire, grâce aux probiotiques qu’elle contient. Les aliments lacto-fermentés peuvent être consommés comme condiments (choucroute, cornichons, pickles) ou intégrés dans des recettes variées (soupes, gratins, salades).

La mise en conserve : préserver les saveurs

La mise en conserve est une méthode de conservation qui permet de garder les aliments dans un milieu dépourvu d’oxygène, limitant ainsi le développement des micro-organismes. Cette technique ancestrale consiste à remplir des bocaux en verre avec des aliments préalablement cuits ou crus, puis à les stériliser par ébullition pour détruire tout germe éventuel.

Le choix des bocaux

mise en bocal

Pour conserver vos récoltes d’automne, il est essentiel de choisir des bocaux adaptés, munis d’un joint en caoutchouc pour assurer l’étanchéité. Le verre est idéal car il ne réagit pas avec les aliments, garantissant ainsi une conservation optimale sans altérer la qualité gustative.

Les méthodes de stérilisation

Il existe plusieurs méthodes pour stériliser les bocaux, selon la nature des aliments et le matériel dont vous disposez. Les plus courantes sont l’ébullition à l’eau chaude (immerger les bocaux remplis dans un grand récipient d’eau bouillante pendant 30-60 minutes) et l’autoclave (soumettre les bocaux à une pression et une température élevées dans un appareil spécifique). Le respect des consignes de durée et de température est crucial pour assurer une conservation sûre et durable.

La salaison et le fumage : préserver la viande et le poisson

Enfin, pour conserver vos récoltes d’automne comprenant de la viande ou du poisson, deux autres méthodes ancestrales peuvent être envisagées : la salaison et le fumage.

La salaison

La salaison consiste à recouvrir la viande ou le poisson de sel pour déshydrater les cellules et inhiber la croissance des bactéries. Le sel peut être appliqué sous forme sèche (frottage) ou en saumure (immersion). Cette technique permet de conserver les aliments pendant plusieurs mois, tout en leur conférant une saveur particulière très appréciée.

Le fumage

Le fumage est un procédé de conservation qui consiste à exposer la viande ou le poisson à la fumée produite par des copeaux de bois spécifiques (hêtre, cerisier, pommier). Cette dernière agit comme un agent bactéricide et antioxydant tout en conférant aux aliments une saveur caractéristique. Selon le type de bois utilisé et la durée d’exposition, on obtient des produits fumés plus ou moins foncés et parfumés.

En adoptant ces méthodes ancestrales de conservation, vous pourrez jouir pleinement de vos récoltes d’automne pendant plusieurs mois, tout en respectant l’environnement et votre budget. N’hésitez pas à expérimenter différentes techniques et associations pour découvrir de nouveaux goûts et textures !

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